Journal de bord
Nouvelle - Écosse : Hivernage à Petit-de-Grat (suite)

5 Juin 1992 :
      Ce matin, nous sautons du lit à 7h car Damien, qui regardait par les hublots du carré, annonce la marée basse. Nous allons ramasser un seau de trois gallons de grosses moules. Puis nous déjeunons et aidons Kenneth à hisser sur le quai ses 750 livres de maquereaux.
      Ensuite nous attaquons hardiment la journée par :
           - Nettoyage, ponçage et peinture des capots des coffres arrières.
           - Réparation de l'annexe.
           - pose d'un pontet sous chaque barre de flèche.
           - Remontage des entourages de la plaque solaire
      Pour le dîner, Mamie et Aurélie ont préparé et cuit des croque-monsieur et des chaussons aux pommes.

6 Juin 1992 :
      Accompagné par un beau soleil, nous remontons les capots des coffres arrières et de la soute à voile. Nous recollons aussi quelques joints d'étanchéité n'ayant pas apprécié les rigueurs de l'hiver.
      Pendant ce temps, les enfants et Mamie sont partis chez Marie-Louise récupérer la viande hachée qu'elle nous a rapportée de Port Hawsburry.
      L'après-midi, nous avons la visite d'Allan et Ethel qui nous apporte l'antenne et le câble pour la VHF.
      Vers 17h30, Gary (le dentiste) vient nous chercher pour dîner chez lui à Arichat où nous faisons la connaissance de sa femme et ses deux garçons.

7 Juin 1992 :
      La journée commence sous le brouillard et la pluie.
      Tandis que Brigitte prépare des conserves : boulettes de viande hachée à la sauce tomates, j'essaye de limer le point où porte la dérive quand elle est entièrement remontée dans son puits. J'attrape vite une grosse suée car ce n'est pas très accessible.
      Aurélie continue son tricot pour sa poupée Laura et Damien démonte ses légos.
      Dans l'après-midi, Mimie et Serge nous rendent visite. Nous dînons tous à la fortune du pot puis allons à l'école de Petit-de-Grat écouter un concert par la chorale féminine. Nous assistons à un très beau spectacle.

8 Juin 1992 :
      Nouvel essai de limer dans le puits de dérive. Je dois renoncer car il faudrait une meuleuse électrique pour être efficace.
      L'après-midi, tandis que Brigitte ponce l'antifouling sur le côté bâbord, je gratte et peint la dérive. Dès la fin des travaux, nous devons nous laver entièrement à cause des démangeaisons provoqués par les produits poncés.
      Pendant ce temps, Damien a perdu une nouvelle dent après bien des simagrées, Aurélie a préparé des gâteaux secs avec pépites de chocolat et Mamie s'occupait comme elle pouvait : ménage, lecture et écriture.
      Hubert vient nous voir en prévision de la mise à l'eau. Pour le puits de dérive, il me propose une perceuse à piles avec une meule. Il me rapporte l'ensemble en début de soirée.
      Après le dîner je trie les photos, Mamie lit et Brigitte tricote.

9 Juin 1992 :
      Ce matin, il pleut et il y a du brouillard.
      Je monte provisoirement l'antenne pour effectuer des essais avec la VHF portable. Devant le résultat positif, nous préparons tous les matériaux et outils dont j'aurais besoin pour la pose définitive.
      Dans l'après-midi, je peux enfin grimper en tête de mât. Grâce au messager laissé lors du montage du mât, nous réussissons à passer le coaxial. Puis je fixe le support et l'antenne. De nouveaux essais donnent d'excellents résultats même meilleurs que ceux du matin. Il ne reste plus qu'à passer le câble dans les aménagements jusqu'à la VHF.
      Pendant ce temps, Mamie et les enfants sont allés chercher le reste de viande chez Marie-Louise.

10 Juin 1992 :
      Ce matin, il fait beau mais avec du vent frais de NW.
      Après le petit déjeuner, Mamie va à la poste et au Co-op, les enfants jouent dehors et nous, nous continuons à “rogner” les quelques millimètres de cornière dans le puits de dérive. Avec la perceuse à pile au départ, mais ce n'est pas efficace. Puis à la main.
      Pendant ce temps, Mamie fait des conserves de viande + tomates.
      Vers 16h30, nous avons la visite de Serge et Mimie qui nous offrent : tomates, courgettes, rhubarbe et du lait.
      Après leur départ, Brigitte et moi ponçons le deuxième côté du bateau pour peindre l'antifouling demain. Nous ne ferons que les trois quarts car la nuit tombe avant.


11 Juin 1992 :
      Le réveil est douloureux. Alain ne sent plus ses genoux mais nous finissons tout de même le ponçage après un tour d'eau. Puis nous peignons la deuxième couche d'antirouille sur la dérive.
      Ensuite, tandis que je nettoie le haut du puits de dérive dans la cabine des enfants, Alain gratte et peint quelques retouches sur la coque.
      Puis nous peignons l'antifouling. Dur...dur...

      Pour le déjeuner, nous nous sommes régalés de boulettes de viande accompagnées de ratatouille et de riz. Nous finissons le dernier morceau de roquefort apporté par Mamie.
      Pour terminer cette bonne journée de travail, les trois adultes vont jaser chez Gérard et Linda.


12 Juin 1992 :
      Alors que j'attaque la matinée par la lessive, Mamie fait la vaisselle avec les enfants au grand dam de Damien qui râle comme d'habitude.
      Pendant ce temps, Alain peint la deuxième couche d'antifouling sur la dérive et passe le câble de la VHF dans les aménagements. Avec cette installation, nous aurons maintenant les prévisions météos en permanence.
      Soirée tranquille à écouter une émission sur les mutineries de la guerre de 14-18.


13 Juin 1992 :
      Lever de bonne heure et rangement du bateau. Nous réussissons à ranger tous les pots de peinture dans le coffre arrière dessous la table à cartes.
      Vers 10h, Allan vient récupérer les anodes de l'arbre d'hélice trop petite
s pour les échanger. Mamie et les enfants profite de sa voiture pour aller rendre les livres de la bibliothèque.
      Après le dîner, nous avançons chez Auréle et Liliane pour déguster des desserts : tartes aux pommes de Liliane et à la rhubarbe de Brigitte. Tandis qu'Aurélie regarde la télévion et que Damien s'endort sur la moquette, nous jasons jusqu'à minuit. Auréle nous ramène au bateau avec sa voiture.
      Nous lisons pendant une heure ou deux.
 
Lors d'un anniversaire.

A suivre ...