Journal de bord
Nouvelle - Écosse : Hivernage à Petit-de-Grat (suite)

24 Mai 1992 :
      Nous avons passé la journée chez Serge et Mimie P. qui habitent au milieu des bois avec vue sur le Bras d’Or Lake. Leur maison de plus de cent vingt ans se trouve au bout du chemin de terre long de quinze kilomètres.
      Ils possèdent deux chevaux de 23 et 19 ans, une vache de 13 ans, un chien de 9 ans, un chat de 14 ans et une chatte de 3 ans.
 
      Après un repas français avec des produits de leur potager et de leur élevage de poules, les enfants font du cheval et décident de rester jusqu’à mercredi.
 

      Après la visite de leur petit voilier, nous rentrons à Petit-de-Grat.
      Nous nous arrêtons chez Aurèle où nous passons la soirée à discuter et manger jusqu’à minuit.

25 Mai 1992 :
      Aujourd’hui, Brigitte s’est fait arracher sa dent de sagesse. Elle passe sa journée à se reposer dans notre cabine. Pendant ce temps, Mamie a fini d’écrire ses cartes postales (28).
      L’après-midi, Mamie et moi partons à la poste et à la banque puis à Port Hawkesburry où nous récupérons les cartes marines commandées et où nous rapportons la voiture de location.
      Vers 17h, Allan nous prend et nous emmène voir le port et la papeterie. Après être passés chez lui, nous allons au bateau prendre un apéritif.

26 Mai 1992 :
      Ce matin, nous nettoyons et javellisons le coffre arrière sous la table à cartes. Puis nous le rangeons en triant les pots de peinture et les matériaux de rechange.
      L’après-midi, nous récupérons au co-op les photos prises lors de la venue des grosses glaces. Puis nous nous arrêtons discuter chez Aurèle et Liliane.
      Soirée lecture.

27 Mai 1992 :
      La famille P., nous ramène Damien et Aurèlie qui nous racontent leurs deux jours : promenades à cheval et à pied, fabrication de gâteaux, etc …
      L’après-midi, je remonte le siège de la table à cartes tandis que le reste de la famille part à la poste et au co-op sous la pluie. Au retour, Brigitte coud un caraco pour Aurèlie ; Mamie lit un livre sur les acadiens. Je coupe les marges des cartes marines que je plie pour les ranger.

28 Mai 1992 :
      Ce matin, je me retrouve avec Mamie et les enfants pour un calin. Nous sommes serrés comme des sardines.

      Une nouvelle fois, nous avons des problèmes avec la camescope : la bande de film s'enroule dans les engrenages. Impossible à réparer. Dommage pour la suite du voyage mais la caisse ne permet pas son changement.

      A son retour de pêche, Gérard nous donne dix homards que nous cuisons aussitôt. Le souper est un véritable régal.



29 Mai 1992 :
      Levé à 5h, je pars à la pêche aux homards avec Gérard et Jean-Paul. Dans Grande Anse, j'admire la dextérité de Gérard à manoeuvrer son bateau au milieu des bouées qui sont mouillées à touche-touche.
      En relevant les filets pour la boëtte, nous prenons 50 kg de maquereaux. Vers 13h30, nous rentrons avec 70 kgs de homards.
      Pendant ce temps, Brigitte a démonté, poncé et traité d'une première couche de sadolin les dossiers du cockpit et les entourages du capot de descente.
      L'après-midi, nous ramassons des coques et des moules que nous mangeons le soir accompagnés de homards.

30 Mai 1992 :
      Ce matin, Mamie et moi sommes allés avec Kenneth et Gérald qui posaient des filets. Au retour, nous apercevons un dauphin souffleur qui rentre jusque dans le port pour poursuivre les bancs de maquereaux.
      Aujourd'hui, Lindsey et Damien sont partis à la pêche avec Gérard. Pour rien au monde, ils n'auraient laissé leur place.
      Avec Brigitte, je démonte et gratte le capot de la soute à voile et du coffre arrière.

      Pour déjeuner, nous grillons des filets de maquereaux sur un feu de bois allumé sur la plage.

      En début de soirée, Gérard a relevé les six filets de la veille. Il y a environ 250kgs de maquereaux.

31 Mai 1992 : Fêtes des Mères
      Ce matin, je dois resserrer les écrous des trois brûleurs qui se sont mis à fuire en même temps. Pourquoi ???
      Profitant d'une belle journée ensoleillée, les couches de sadolin et de peintures ont bien avancées. Les coups de soleil sont aussi au rendez-vous.
      Pour midi, une nouvelle fois, nous avons dégusté des filets de maquereaux grillés.
      L'après-midi, Aurélie et Mamie prépare le dîner car nous avons des invités : Serge et Mimie P.
            - crudités, roti de porc avec pommes de terre et choux-fleurs, Roquefort de France, gâteau au chocolat; le tout arrosé d'un Bordeaux.
      Vers 16h30, je vais aider Kenneth à relever deux filets; nous démaillons près de 100 kgs de maquereaux.
      Après le bon souper, nous partons tous les sept à la bibliothéque pour la présentation d'un livre par un auteur anglais qui raconte son voyage autour du Cape Breton avec son voilier de huit mêtres. Ensuite c'est la réunion habituelle du club des lecteurs.

1er Juin 1992 :
      Aujourd'hui, pas question de peinture, il y a du brouillard. Nous en profitons pour poser une plaque de laiton autour du tuyau de chauffage au niveau du plafond.
      Après le déjeuner, Lauren vient nous prendre pour nous rendre au collége d'Arichat. En compagnie d'autres parents et de tous les étudiants, nou nous installons dans l'auditorium.
      Louise M. présente les différentes personnalités ainsi que la famille Menu (à notre grande surprise).
      Ensuite le lancement du recueil : “Voyages au pays des étoiles” a lieu. Il s'agit de vingt quatre textes écrits en français par des étudiants pour un concours au niveau de la province. Pour l'île Madame, sur neuf étudiants participants, il y en a six de publiés. Nous leur faisons signer notre exemplaire.
      Puis Lauren nous ramène au bateau. Elle est très agréablement surprise et heureuse pour l'île Madame. C'est la preuve que l'isolement géographique n'est plus un handicap pour l'instruction et la culture. Ces étudiants ont beaucoup de mérite car les parents n'ont pas toujours le niveau pour les aider.

2 Juin 1992 :
      Le brouillard est toujours là.
      Lestés du petit déjeuner, Mamie et les enfants s'en vont à la poste et au co-op. Pendant ce temps, nous révisons les cablages électriques du loch et du compas.
      Après le déjeuner, tandis que nous montons les appareils de navigation, les enfants vont se promener le long de la plage en compagnie de Mamie.
      Un orage éclate en fin d'après-midi permettant de récupérer de l'eau de pluie pour les réservoirs.

3 Juin 1992 :
      Ce matin, nous partons à la poste pour envoyer des photos à Grand-Père et mon passport au consulat de Moncton (Nouveau-Brunswick) pour son renouvellement. Après des courses au Co-op, nous nous arrêtons prendre une tasse de thé chez Liliane. Nous y récupérons aussi des pommes.
      L'après-midi, nous continuons nos travaux de peinture.
      En soirée, Kenneth vient me demander pour relever les filets de pêche demain matin. Ensemble, nous regardons les photos de notre ballade en voiture au Cape Breton.

4 Juin 1992 :
      Levé à 5h, j'attends en vain Kenneth; il n'arrive qu'à 6h30. Nous récupérons son père Gérald sur la plage face aux lacs. Malgré un filet emmèlé, nous ramenons 150kgs de maquereaux.
      Au retour, j'aide Brigitte à emmener son linge à laver chez Linda. Celui-ci va vite sécher car il y a du soleil et le vent se léve en forcissant.
      J'ai réussi à peindre la dernière couche du capot de la soute à voile et du coffre arrière malgré l'arrivée de nuages pas très sympathiques.
Heureusement, il ne pleuvra pas.
      Brigitte a préparé une house de protection pour le guindeau. Elle continue aussi les corrections des instructions nautiques du Golfe Saint-Laurent.
      Alors que nous venions juste de nous coucher, Liliane et Auréle nous rendent visite.

A suivre ...