Journal de bord
D
e Souris à Cap aux Meules (carte)

Îles de la Madeleine :
      Les Îles de la Madeleine sont un archipel du golfe du Saint-Laurent appartenant à la province du Québec.
      Sa forme de croissant fait 65 kilomètres de long pour une superficie de 202 kilomètres carrés.
      Ses habitants, environ 13 000 habitants , sont les Madeliniens (couramment appelés Madelinots) et les Madeliniennes. L'origine est acadienne à 85%
Les deux municipalités regroupant les 11 localités :
      Les Îles-de-la-Madeleine qui rassemble la grande majorité du territoire et de la population.
      Grosse-Île qui est redevenue une municipalité distincte le 1er janvier 2006.

Le Territoire :
      L'archipel est situé environ au centre du golfe du Saint-Laurent entre la péninsule gaspésienne et l'île du Cap-Breton (Nouvelle-Écosse) et à mi-chemin entre l'Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve.
      Il comprend une douzaine d'îles reliées entre elles par quatre longues dunes et deux ponts. Ce sont, du nord au sud :
      - l'île Brion
      - la Grosse Île,
      - l'Île de la Grande Entrée
      - l'île aux Loups,
      - l'Île du Havre aux Maisons,
      - l'Île du Cap aux Meules,
      - l'Île du Havre Aubert et
      - l'Île d'Entrée
      
D'autres petites îles et îlots complètent l'archipel : le Rocher-aux-Oiseaux, l'île aux Loups-marins, l'île Paquet, le rocher du Corps-Mort et quelques autres encore.

L'histoire :
      - "Memquit" fut le premier nom donné aux Îles-de-la-Madeleine par le peuple Micmac.
      - De 1534 à 1536, Jacques Cartier, baptise les Îles «les Araynes», du latin arena, signifiant sable.
      - En 1597, Charles Leigh, un marin anglais, déclenchera la première bataille entre Anglais et Français (Bretons) le long des côtes des Araynes pour obtenir la suprématie de la chasse aux morses. Aidés des Micmacs, les Français résistèrent.
      - En 1629, Samuel de Champlain inscrit sur une carte «La Magdeleine» à l'endroit de l'île du Havre Aubert.
      - En 1653, Nicolas Denys reçoit une concession qui inclut les Îles-de-la-Madeleine, pour la somme de 15000 livres qu'il doit payer à la Compagnie des Cent-Associés. Il en négligera cependant la colonisation.
      - En 1663, la Compagnie des Cent-Associés accorde la concession des Îles-de-la-Madeleine à François Doublet de Honfleur. Il y installera des hommes qui y passeront un premier hiver; cette entreprise sera cependant considérée un échec.
      - En 1713, le traité d'Utrecht accorde l' Acadie à la Grande-Bretagne, à l'exception de l'île Royale (l'île du Cap-Breton), l'île Saint-Jean (l'île-du-Prince-Édouard) et des Îles-de-la-Madeleine qui demeurent territoires Français.
      - En 1755, le destin des Acadiens prend une tournure tragique. C'est le «Grand Dérangement» et la population acadienne est déportée à travers le continent. Quelques individus échappent à cette déportation et débarquent aux Îles de la Madeleine sous la rude tutelle du marchand Richard Gridley pour lequel ils chassent le morse et exploitent les pêcheries des Îles.
      - Le 7 octobre 1763, le traité de Paris met fin à la guerre de Sept Ans entre la France et la Grande-Bretagne. Par ce traité, la France ne conserve que Saint-Pierre-et-Miquelon; les Îles sont placées sous la juridiction de Terre-Neuve. À la même période, des Acadiens de retour d'exil se réfugieront à Saint-Pierre-et-Miquelon.
      - En 1765, Richard Gridley reçoit un permis temporaire de chasse et pêche aux Îles-de-la-Madeleine. Ce sera le début certifié du peuplement des îles par des Acadiens venus de l'Île-du-Prince-Édouard.
      - En 1774, avec l'Acte de Québec, les îles passent sous la juridiction de la province de Québec.
      - Le 12 avril 1793, suite à la Révolution française, d'autres familles acadiennes originaires de Saint-Pierre-et-Miquelon se joignent à eux sous la gouverne de l'abbé Jean-Batiste Allain à qui l'on doit le premier registre conservé. Tous les événements seront d'abord recensés à Havre-Aubert, et par la suite il y aura scission : Havre-aux-Maisons, Lavernière, Bassin, Grande-Entrée… et beaucoup plus tard, Fatima et Cap-aux-Meules. C'est avec eux que commence la véritable colonisation des Îles de la Madeleine.
      - Le 24 avril 1798, Isaac Coffin devient le seigneur officiel des Îles-de-la-Madeleine. Il en était déjà officieusement concessionnaire depuis 1787. Les habitants des Îles seront maintenus dans la frayeur de l'oppression, Coffin ayant tenté de déporter les « Français, ennemis du roi ».
      suite aux diverses misères et injustices auxquelles ils sont alors soumis, les Madelinots se mettent à émigrer continuellement vers des terres nouvelles. Ils vont ainsi fonder plusieurs villages de la basse Côte-Nord du Québec.
      Dans les décennies qui suivirent, la propriété des Îles changea de mains plusieurs fois.

Le climat :
      Le climat maritime dont bénéficient les Îles de la Madeleine accentue la différence d'avec le continent. L'immense masse d'eau qui entoure l'archipel tempère le temps et rend le climat plus doux à chacune des saisons. Aux Îles de la Madeleine, l'hiver est doux, le printemps frais, l'été sans canicule et l'automne merveilleusement chaud.

L'économie :
      La première industrie des Îles de la Madeleine est la pêche. Par ordre d'importance les pêches commerciales sont : le homard, le crabe des neiges, les poissons pélagiques (maquereau, hareng), le pétoncle, les poissons de fond (morue, sébaste, plie et flétan) et autres espèces (buccin, crabe araignée, crabe commun, aiguillat commun, moules, palourdes).
      L'industrie touristique s'est quant à elle hissée au deuxième rang. En pleine effervescence, elle amène des visiteurs à la recherche d'un havre de paix à la culture unique où la nature est omniprésente. Les vents, toujours présents, oscillant de 17 à 40 km/h font des Îles l’endroit idéal pour tous les sports de voile, de glisse et de vent tels la voile, le kitesurf et le cerf-volant.
      L'exploitation du minerai de sel est aussi une sphère d'activités très importante dans l'économie de la région. Celle-ci amène un apport substantiel au plan économique. Le sel recueilli sert au déglaçage des routes.


      Pour cette présentation, je me suis servi des articles de Wikipédia, l'encyclopédie libre et de Tourisme Îles de la Madeleine.

23 Juillet 1992 :
      Levés à 4h30, Brigitte et moi prenons un rapide petit-déjeuner. Puis nous naviguons au moteur jusqu'à East Point car il n'y a pas de vent près de la côte.
      A partir de cette pointe, nous hissons GV et génois tangonné en ciseaux. Malheureusement, il y a une grosse houle croisée de SO et NO et tout le monde est nauséeux. Damien et moi vomissons ainsi que Mamie qui devra rester couchée le restant de la traversée.
      Vers 14h, nous apercevons les Îles de La Madeleine qui montent à l'horizon.
      Dans l'après-midi, l'équipage revient progressivement en forme. Sterne III continue à nous émerveiller par sa rapidité malgré le petit temps.
      Vers 18h30, nous prenons le chenal entre les îles d'Entrée et du Havre Aubert. Nous mouillons à Havre Aubert dans “ Le Petit Bassin ” à 20h50.
      Après un copieux dîner, nous nous couchons à 22h.

24 Juillet 1992 :
      Toilette générale de l'équipage dans le cockpit à l'abri du taud. Puis, tandis que Mamie reste à se reposer, nous débarquons avec l'annexe pour découvrir le village.
      Après le déjeuner, nous allons ramasser des moules derrière la pointe à Fox que nous jetons plus tard en lisant la pancarte posée par les gardes Pêches et Océans : “mollusques contaminés”.
      Puis nous nous baignons car l'eau est à bonne température. Même Mamie se trempe les jambes.

      Ensuite nous nous promenons jusqu'au port des pêcheurs en contournant toute la baie. Fatigués, nous rentrons dîner et dormir.

25 Juillet 1992 :
      Ce matin, nous renonçons à débarquer car le vent est assez fort.
      Aussi, Aurélie écrit dans son journal de bord et damien écrit et lit. Mais devant sa mauvaise volonté, cela se termine au lit ... sans commentaire.
      Après le repas, nous allons visiter le musée de la mer où nous regardons entre autres une vidéo sur les îles.
      Ensuite nous grimpons jusqu'à la croix érigé par Jacques Cartier en 1534 lors de son débarquement.

      Pour le retour à bord, le vent n'ayant pas faibli, nous peinons pour ramer. Bien venu, un voilier nous propose une remorque jusqu'au bateau.
      Soirée tranquille pendant laquelle Brigitte prépare le pique-nique de demain.

26 Juillet 1992 :
      Vers 10h, nous débarquons puis partons en prenant la route panoramique de la Colline de la Demoiselle. C'est une bonne grimpette qui est dure pour les mollets.
   
      Du sommet, nous admirons l'intérieur de l'île avec tous ses petits hameaux.

      Après avoir pique-niqué sur la plage du Cap, nous revenons par le route principale.
      Après un repos mérité au bateau, nous allons nous baigner tandis que Mamie lit un livre sur la Révolution.

27 Juillet 1992 :
      Levés à 7h, nous débarquons pour prendre le bus à 9h.
      Après avoir patienté jusqu'à 9h30, nous apprenons que le service de bus est annulé depuis ce matin. Nous décidons de partir en bateau jusqu'à Cap-aux-Meules.
      Après avoir tout rangé, nous levons l'ancre à 11h15. Sous foc 1 seul et pilote automatique, nous déjeunons à l'intérieur.
      Vers 14h, nous arrivons au port où une jeune fille prend nos amarres. Après nous être inscrits à la marina, nous partons à la découverte de l'île.

28 Juillet 1992 :
      Le temps est aux “showers” (douches). Tandis que les enfants révisent, Brigitte cuisine et je balaie. Ensuite nous attaquons un peu de courrier pour les amis.
      En milieu d'après-midi, nous allons à la poste et faire quelques courses. Au retour, nous assistons au départ du ferry pour Montréal.
      Après le dîner, je continue ma broderie et Brigitte le courrier à ses tantes. Mamie continue à dévorer les livres les uns après les autres.

A suivre ...